Première Année. - N°25 ‘Le Numéro: 25 centimes 16 Décembre 1911
Le Courrier Cinématoéraphique
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
ROSES Directeur : CH. LE FRAPER LA PUBLICITÉ nan tn es Red. Rédaction et Admini t reçue Fe sue 40 60 L 95, Bo ulead de M Re PARIS aux Bureaux du Journal
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Première Année. - N° 23
Le Numéro: 25 centimes
Le Courrier
Cinématoéraphique
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
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Directeur : CH. LE FRAPER
Rédaction et Administration : 95, Boulevard de Magenta, PARIS TÉLÉPHONE 456-33
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L'Autre Danger
Il me revient qu’une société élrangère est à la veille, si lon n’y met le holà ! de faire élégamment le ‘‘ coup du Père François” à ce brave homme de Cinématogra- phe Parisien.
Cette société, allemande dit-on, d’une puissance capitaliste considérable, admirablementorganisée, se propose de nronter à Paris, dans les principaux cen- tres populaires ou bourgeois, une série de salles im- menses dans lesquelles elle débitera — à tout venant — du cinéma gratuit.
Les salles sont prévues de 3000 à 4000 places. Elles seront parfaitement aménagées avec le dernier con- fort.
Quant aux spectacles, si nous en croyons les gens bien informés, on n’épargnera rien pour les rendre des plus attrayants.
On connaissait déjà le cinéma à 0,10 ct. avec ou sans bock. On-connaïissait même le cinéma gratuit aux terrasses de cafés de Province : ces fameuses ex- ploitations en plein air qui ont ruiné les salles des villes où elles ont sévi.
Pourtant on ne se doutait pas qu'il -se rencontre- rait un industriel assez peu scrupuleux pour lancer cette mode à Paris dans les salles.
Cette hérésie commerciale est cependant sur le point de se perpétrer. Si elle aboutit, notre.pauvre ci- néma, dont la réputation n’est pas tellement glorieu- se, risque d’en sortir sinon discrédité du moins forte- ment déprécié.
Le public paye difficilement ses places au cinéma. On la tellement gâté avec les faveurs, les demi-tarifs, les loteries, les primes et le reste, qu'il ne comprend pas aisément qu’on exige de lui autre chose que sa présence devant l'écran. S'il apprend que certains établissements donnent le spectacle pour rien, il ne paiera plus jamais nulle part.
Pour revenir à nos moulons, c’est-à-dire aux pro- jets criminels de la société en question. D’après ce qu’on en sait, il s’agit d’une combinaison de “tickets commerciaux”, dont chacun connaît le mécanisme général. La Chocolaterie Poulain en est l’innovatrice en matière de cinéma. Elle en a fait en Province, pour ses produits, une réclame habile et fructueuse, mais elle n’a jamais recu ses clients à fitre gracieux.
Les porteurs de tickets ont toujours payé 0.10, 0.20, 0.30 ct., en semaine, et 0.20, 0.40, 0.60 ct., le dimanche.
Les consommateurs de chocolat apprécièrent fort cette faveur. Ils emplirent vite, surtout au début, les salles de cinémas afiliées à Hehocolaterie. Cette ad- ministration s'en trouva bien, paraît-il, car elle con- tinue.
La société dont nous parlons aujourd'hui, opérera d’une façon analogue. Elle vendra à de nombreux commerçants, moyennant.un prix très modique, des milliers de tickels prime, que ceux-ci distribueront ensuite, à titre de cadeau ou de prime, pour un achat déterminé, à leurs clients.
Il est superflu d'ajouter qu'avec de tels moyens de diffusion, Paris sera saturé de tickets en moins de temps qu'il n’en faut pour. l'écrire. Les gens iront au cinéma par curiosité. Et puis, comme les spectacles y seront très soignés, ils y reviendront ; ils y amène- ront leurs amis et le tour sera joué. La cinématogra- phie parisienne aura vécu en tant que spectacle.
Elle ne constituera plus qu'un article de réclame lumineuse intéressante qu’on ne paiera plus pour re- garder.
Il serait peut-être nécessaire en cette circonstance grave, de prendre certaines dispositions conservatoi- res. Il serait certainement prudent, devant le danger commun, d'oublier tous les dissentiments qui sépa- rent les Cinématographistes et de délibérer tous en- semble, éditeurs, loueurs et exploitants, sur les: me- sures à prendre ?
Cu. LE FRAPER.
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4 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE EoÉe à
Le Courrier Etranger
NOUVELLES DE PARTOUT
Londres. — Les sessions du County Council, sous la présidence de Lord Chamberlain, concernant les music- halls, théâtres et cinémalographes, sont closes. Il en résulte pour les exploitants cinématographiques beau- coup de bonnes choses; entre autres une plus grande tolérance et de bonnes dispositions à leur égard ; plus de facilités à obtenir l'autorisation d’exploiler leurs cntre- prises et pas mal d'obstacles pps
Le journal The Globe demande aux éditeurs de films, des bandes concernant l'astronomie et ouvre un concours à cet effet.
A l’Institut Polytechnique de Regent Street, la seconde conférence du professeur L. Blin Desbleds sur l’aviation a eu lieu avec beaucoup de succès et de nombreux films à l'appui. "
The Bioscope apprend queles exploitants turcs ont rayé de leurs programmes tous les films d’origine italienne.
The Teacker’s tid, journal des instituteurs, annonce que des établissements vont être aménagés pour la jeunesse londonienne où des représentations Cinématographiques
. uniquement instructives auront lieu.
Pour. les fêtes de Christmas, neuf nouveaux films, ayant spécialement trait à la Noël, ont été édités.
Moscou. — Reconnaissant l'importance du cinémato- graphe comme éducateur, le recteur des écoles de Mos- cou vient de demander à la municipalité une subvention de 8640 roubles destinée à donner des représentations dans les écoles communales.
Berlin. — A propos de la campagne de presse menée contre le cinématographe et demandant une grande sévé- rité de la part de la censure, notre confrère Lichtbild- Theater proteste avec énergie et demande que pour les 3500 intéressés de l’industrie de la vue animée, des per- sonnes compétentes soient appelées à siéger à la censure et à discuter les paragraphes d’une loi qui régit par trop iniquement une industrie si florissante et si intéressante.
Le Journal par le Film est le titre d’une agence d’infor- mations qui vient d’être fondée à Berlin. Cette entreprise est superbement organisée; elle a des reporters à la Cour, des reporters qui suivent les expéditions, les réu- nions sportives, les événements militaires, etc. Son but est de remplacer les faits du jour relatés dans les jour- paux, par les faits pris sur le vif, rendus par le cinéma- tographe ; son succès est hors de doute.
Notre confrère Lichtbild Theater répond comme suit à notre enquête concernant les cpérateurs : «Il nous semble très naturel que les opérateurs'qui auront déjà fait leurs preuves, devront être accueillis avec bienveillance. Il va sans dire qu’une sélection devra être faite parmi eux; il est entendu que dans ‘un intérêt général les meilleurs seront préférés. Nous nous refusons à accepter le prin- cipe d’une certaine préparation à cette profession, par lequel on n’obtiendrait rien d'autre que des gens con- naissant que la théorie ct rien de la pratique. Quiconque est capable et possède son métier, a le droit d'exister, n'importe où et comment il a acquis ses connaissances. »
Le 8 de ce mois a eu lieu, à la Comédie-Royale de Berlin, la réunion de l'Association des théâtres (Deutsches Bühneuverein), à l’ordre du jour ce paragraphe : Com- ment lutter contre l'extension des théâtres-cinématogra- phiques. Nous donnerons dans notre prochain numéro É compte rendu des débats qui se firent autour de cette question.
Pilsen. — Le duc Alexandre Kolowrat ne quitte plus son château de Grossmeierhôfen où il consacre tout son
temps à faire éditer des films, dont sa propriété magni fique offre les décors. Une assemblée composée de juristes et de fabricants de bandes vient d’avoir lieu chez le duc, à l'issue de laquelle le droit d'éditer lui a été
accordé. H. ALTMANN.
AAMNMNAMNNMNAMNNMNNMAMNMAON
TRIBUNE LIBRE
On nous écrit :
Mon Cher Le Fraper,
A la suite du petit appel aux Exploitants de Province que vous avez publié dans un de vos derniers numéros en faveur du Syndicat Français des Exploilants du Ciné- malographe, j'ai reçu un grand nombre de lettres, no- tamment de demandes de Statuts auxquels je me pro- pose de répondre successivement.
S'il vous était possible de publier nos Slaluts ou de continuer les encartages que vous avez bien voulu insérer dernièrement, vous me rendriez, ainsi qu’au Syndicat, un très signalé service et vous permettriez à vos amis des départements de recevoir salisfaction immédiatement.
Je vous en remercie d'avance, et je vous prie d’agréer l'expression de mes sentiments cordiaux.
MEILLAT, Trésorier du Syndicat Français des Exploitants du Cinématographe, 130, Rue Ordener, Paris.
Pour complaire à nos amis du Syndicat, nous encartons dans ce numéro : un exemplaire des Statuts et un Bulletin d'adhésion.
TENTE TINTIN TINTIN TON TENTE TINTIN TENT ENT ENTENTENTENTENTIN Mise au Point
Comme cela arrive assez fréquemment pendant les mani- pulations fébriles des paquets de composition de dernière heure, surtout lorsqu'un article dépasse les prévisions et qu'il oblige, au dernier moment, à remanier un journal, il s’est glissé dans la reproduction des discours de MM. Jourdain et Cerf une grave interversion.
Nous avons fait involontairement prononcer à M. Cert une partie du discours de M. Jourdain. Que nos lecteurs nous excusent. Nous sommes très sincèrement navrés de cet « odieux maslic » qui vient troubler l'harmonie de notre compte rendu. l
Voici, littéralement, ce que ces messieurs ont, respective- ment dit, mardi dernier, au banquet de V4. B. C. :
Discours de M. Jourdain ‘Président de l'A. B. C. Messieurs,
Au nem de l'Association Belge du Cinématographe, de jour en jour plus florissante, je vous adresse à tous mes plus chaleureux souhaits de bienvenue.
C’est le cœur joyeux que je me fais l’interprète de mes collègues pour rendre hommage à votre bienveillante sollicitude pour une merveilleuse invention datant d'il y a quelques années à peine et appelée à rendre les plus grands services à l'humanité.
En particulier, à vous, Monsieur l'Echevin Jacquemin, un cordial merci.
Dans vos Ecoles communales si prospères, vous avez introduit d’intéressantes séances de cinématographie.
ES M. P. Sales Agence œ
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Télégramme : BELKA-PARIS
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L'Horreur de Ia Guerre et la toute puissance de l'Amour
N'HESITEZ PAS Le Chet-d' Œavre de Biograph (c'est tout dire)
NE RÉPONDONS PAS DU RETARD POUR LES COMMANDES.
LD PASSÉ LE SAMEDI MIDI, SUIVANT LA DATE DE VISION AU CONSORTIUM, NOUS Le Tous nos films sont impressionnés sur Pellicules “ EASTMANN-KODAK ”.
6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Puissent-elles devenir de plus en plus fréquentes et votre exemple salutaire être suivi partout. Tout en instruisant l'enfant, elles réalisent la méthode préconisée p ar de nombreux pédagogues. c'est-à-dire-de rendre l'étude de plus en plus attrayante, je dirai même plus, amusante.
C’est dans cette belle voie que nous devons marcher la main dans la main et c’est avec bonheur que je me vois seconder dans une mission acceptée de tout cœur.
Messieurs, votre présence à tous m'est un gage que, par vos efforts persévérants, nous parviendrons à écarter les effets que peuvent avoir certaines scènes cinématogra- phiques. L’organe que l'Association Belge de Cinémato- graphie se propose de lancer dans le monde, et qui est appelé à rendre des -services signalés dans tous les do- maines, y consacrera ses meilleures forces.
Merci, Messieurs, pour votre collaboration assidue et précieuse et levons notre verre à la brillante carrière de la merveilleuse invention des frères Lumière.
Discours de M. Ceri Vice-Président de l'A. B. C. Mesdames, Messieurs,
Au nom de l'A. B. C., je me fais un plaisir de remercier nos sympathiques convives qui ont bien voulu s’exiler pour un moment de ce beau pays de France.
Que M. Méillat, secrétaire du Syndicat de Paris, que M. Ferret, membre .du:Gomité, reçoiventsici toute notre sympathie; je les charge, au nom de l'A. B. C., de trans- mettre nos sentiments reconnaissants leurs collègues et en particulier leur président, M. Pruvost.
Que M. Rémy ‘Keys, président .du Syndicat de Lille et du Pas-de-Calais, reçoive également nos souhaits de bien- venue, ainsi que ses collègues, MM. Monot, Defives, Ber- “olotti et Canreur.
La presse a droit à toute notre amilié, doublement, puisqu'elle est entièrement cinématographique. Que notre ami Dureau soit le bienvenu parmi nous et je souhaite qu'il prenne de nouvelles forces pour ‘le bon combat ‘pacifique qui a été toujours la devise du Ciné-Journal.
Le Courrier Cinémalographique a également droit à nos éloges; nouveau venu, il n’en est pas moins arrivé à prendre sa place parmi lindustrie cinémalographique ; son esprit frondeur nous plaît ct nous ne pouvons que tirer de bonnes lecons de sa sincère critique.
Mesdames, Messieurs,
Ne voulant pas abuser de vos instants, je passe la parole à mon ami Cadot, et:je lève mon verre à la santé de tous nos hôtes Parisiens, Lillois et Belges,
A la santé de notre Président,
A la prospérité du Cinéma et de l'A: B. C.
Nous profitons de l'occasion pour relever quelques fautes typographiques fâcheuses, qu'une revision trop rapide des « morasses » du compte rendu du banquet a laissé passer, dans le dernier paragraphe :
On applaudil joyeusement, sincèrement, toutes les collècues.
C'est : tous les collègues, qu'il faut lire.
Un peu plus loin :
Je me promels, samedi prochain, de donner un échantillon de leurs « Ghansons Expresse », au lieu de :
Un échantillon de leurs Ghansons Expresses.
Enfin :
Mes lecteurs m'ont sauront oré, au lieu de :
Mes lecteurs m'en sauront gré.
Le Courrier Cinémalographique est un journal soigné, d'excellente tenue. Il doit constituer un document de pre- mier ordre, d'une rigoureuse exactitude et d’une propreté typographique exceptionnelle. C'est pourquoi nous tenons à faire des rectifications qu’on passe généralement sous silence dans beaucoup de publications.
Tant que nous ne saurons pas éviter ces lapsus ridicules, nous infligerons à notre amour-propre la petite mortifica- tion de les signaler publiquement.
Le Courrier Cinémalographique, qui respecte profondément ses lecteurs, a la coquetterie de se présenter devant eux absolument impeccable à tous points de vue. C'est, à notre sens, la seule façon de justifier la confiance dont ils nous honorent.
(GSALE
J'ai omis involontairement de citer le nom de M. Coslil dans la liste des convives du Banquet. M. Costil y assis- tait. Il était même à la table du Conseil d'Administration, pour préciser, en face de M. Jacquemin, Président d’hon- neur du banquet et... à côté de moi.
C'est peut-être pour cela que je ne l'ai pas noté dans ma liste. Il était trop près. Qu'il accepte mes plus sincè- res regrets.
TINTIN TINTIN TINTIN TENTEN TINTIN TINTIN TENTE TENTENTIN TINTIN
LE KINÉMACOLOR
Pour faire comme tout le monde, comme tout Paris, je suis allé ces temps derniers passer une soirée à l’Ameri- can Biograph, 19, rue Le Peletier. C’est dans ce nouvel établissement, somptueusement installé, avec le tout der- nier confort de l’art moderne, que MM. Ralcigh et Robert montrent à la foule charmée les merveilles de leur pro- digieux Xinémacolor.
J'en ai dit autrefois beaucoup de bien. Aujourd’hui, je veux seulement confirmer mon impression générale favo- able et répéter que le Kinémacolor est une révolution. Sous peu, quand la foule le connaitra, elle ne voudra plus voir notre cinéma aujourd'hui en noir ou colorié mécaniquement.
Nous y reviendrons.
Mais je veux avant tout reproduire un intéressant filet que je relève dans un quotidien du jour.
Il donne bien la mesure de l'immense succès de l’inven- tion féerique de MM. Urban-Smith :
Le jugement de Paris
Cela devait arriver !
Un gros succès se mesure aux essais de concurrence dont il est l’objet; en matière de théâtre, cela se traduit par des titres similaires à celui de la pièce en vogue, qui fait recette, ou par de simples parodies. Cyrano nous valut Cyraunez et quantité. de scènes de toutes sortes dans les revues de fin d’année. En attendant.que la verve de nos revuistes s'exerce sur le Kinémacolor, son extraor- dinaire succès excite fortement les, convoitises ; on essaye de créer une confusion à l’aide de mots à terminaison rappelant la sienne, finissant plus ou moins par « color », et en présentant au public comme « vues » en couleurs naturelles des films simplement peints au pochoir, à la main ou à la machine.
Le Kinémacolor n’a aucun rapport avec ces procédés ; il n’est nullement truqué; ses scènes animées sont éta- blies par photographie directe avec toutes les couleurs de la nature, telles qu’elles sont dans la nature, rendues avec une finesse, une exactitude, un relief et une intensité dans tous leurs tons et graduations qui leur donnent la vie. Le publie ne peut s’y tromper ; c’est vraiment croire à trop d’ignorance de sa part que d'imaginer que les mots « couleurs naturelles » signifient pour lui «couleurs de la nature » ; son œil saura très bien faire la différence, ct la comparaison sera tout à l’avantage du Kinéma- color, dont le succès grandit à mesure qu’augmente le nombre des habitués de ses spectacles magnifiques.
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M. Bonaz à le plaisir d'informer ses nom- breux clients du Midi qu'il vient d'ouvrir à Marseille, 7, Rue Paradis, de nouveaux bureaux où ts trouveront toutes les Vues, les Monopoles, le Matériel, elc., présentés par la maison.
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tient à leur entière disposition. MOSS IS Rappelons que M. BONAZ achète en plus de
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Petits & Prodiges
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Communiqué
SYNDICAT DES AUTEURS & GENS DE LETTRES
(Section du Cinématographe)
Le Syndicat des Auteurs ct Gens de Lettres, Section du Cinématographe, a décidé d'organiser :
1o Une série de conférences,
20 Une série de cours pratiques sur la technique théà- trale du Film.
Les journaux professionnels, Comœædia, Ciné-Journal, .
Courrier Cinémalographique, Cinéma-Revue, etc., ont publié le programme de ces leçons-conférences qui porteront sur la prise de vues, sur l’étude de la lumière et de la couleur, sur le costume et le geste, sur les ressources que fournissent les applications de l'optique au théâtre ciné- matographique.
Les conférences s'adressent, non seulement aux auteurs et aux artistes, mais aussi à {ous ceux qui, par profession, ou par goût, s'intéressent à l'Industrie du Cinématographe: loueurs, exploitants, opérateurs, ouvriers du film. Elles seront l'occasion de relations nécessaires et durables.
Le Secrétaire du Syndicat fera parvenir, d’une façon régulière, des invitations à toutes les personnes qui vou- dront bien, dès maintenant, lui manifester le désir d’assister à ces conférences, pour lesquelles des concours utiles ont été sollicités. Les conférences sont gratuites.
30 Les cours pratiques sont réservés aux membres du Syndicat, aux artistes de la Fédération du Spectacle et aux personnes qui auront acquitté le droit d'inscription spécial à ces leçons. Ce droit est de cinq francs.
‘ Le meilleur accueil sera réservé aux constructeurs pour la démonstration de leurs appareils, et, à ce sujet, nous adressons nos sincères remerciements à M. L. GILLON qui
a bien voulu mettre à notre disposition un appareil complet de prise de vues. Pour le Syndicat : Le Secrétaire, H. ANTOINE 73, rue Scdaine, Paris
EEE EEEEEREREÉEEEEEEEEEÉEEE Syndicat des Auteurs
Le Syndicat des auteurs et compositeurs dramatiques a tenu hier sa séance hebdomadaire sous la présidence de M. Théodore Henry. Etaient présents : MM. Maurice Desvallières, Claude Roland, Ernest Depré, Charles Sil- ver, Jacques Richepin, Louis Forest, André Heuzé, Antoine Yvan, Michel Provins, André Rivoire, Grenet- Dancourt et Lucien Glcize.
Le Comité a entendu de M. Bienstock une déposition fort intéressante sur la perception des droits d’auteur en Russie. Une convention internationale, dans le but de protéger ces droits, a été signée le 30 novembre dernier, et doit être prochainement ratifiée par la Chambre fran- çaise et par la Douma. Une fois le principe ainsi établi, la Société devra cependant s'occuper d’améliorations nécessaires. Le Syndicat a en effet été frappé de la néces- sité d'établir une réciprocité complète entre les auteurs russes ct les auteurs français.
M. Bienstock a également attiré l’attention du Syndicat sur l’accroissement considérable des représentations ciné- matographiques en Russie. Cette situation vient à l’appui du rapport que M. André Heuzé a établi sur les droits d'auteurs ‘à percevoir dans les théâtres de cinémato- graphe. :
La Commission de la Société des auteurs vient d’ad- joindre à la Commission cinématographique le secré- taire général du Syndicat, M. Claude Roland. M. André Heuzé sera entendu par ladite Commission à iitre de renseignements.
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
ECHOS RBELGES
Il nous est agréable de revenir sur la charmante Fête de |’. B. C. et de faire applaudir à nos lecteurs les deux jolies « Chansons expresses », que nous chanta, au dessert, notre excellent camarade André Hass, après les avoir composées sur des rimes choisies par les convives.
L'A.
La société du É Prospèr', cela s' voit sans
Tout l’ mond’, d'ailleurs en est
Et la r'nommé son sa Jourdain, Cerf, Thévénon. Aussi fins que des Frcquentent Cadot et Pour exploiter leurs
Dans notr’ société, pas d'
Tous, d'puis Blanc jusqu'a Rémy
Mépris’'nt les poir's et les
Et pour l’A.B.C. pleine d'’ Célebr'nt par la voi d’ mon Les charmes de Rose et d'
Qui tout comme au Ciné
BC.
Cinéma lunettes, baba trompette ! Gruben libellules, Eden pellicules !
Journeaux Faisse trumeaux tendresse canal Georgette Journal
Nous charm'nt de leur présenc’ Joliette.
%
Souvent ceux qui manint l’
Le Bloc Cinématographique et l’Autre
carter,
Vienn'nt écouter nos chansons poires
Et dans ses chroniques,
Célébra bien souvent notr’
Or parfois notre ami Vient en fumant sa Ecouter nos refrains Révant d'vant les porte-
J'invite Monsieur À voir notr cabaret d'’ Aussi connu qu’
Le Fraper gloire ! Dureau cigarette fourneaux allumettes ! :
Monaco Belgique Sada-Yacco
Mèm' dans notr' français’ république D'ailleurs les chansonniers du “‘Bloc ”
Pour plaire à Jacques comme à Conratte Front les efforts les plus lou focs Et pour eux se foul'ront la rate /
Inutile d'ajouter que l’auteur fut positivement acclamé. Il dût noùs emmener tous au Bloc, où il nous amusa encore beaucoup de sa verve étincelante intarissable, qu’alimente un esprit pétillant comme le champagne doré que nous versèrent si abondamment nos amis belges.
. Après l'œuvre, nous voulons présenter l'auteur. Beaucoup le connaissent. Ils le retrouveront ici avec joie. Ceux qui n’ont pas encore eu la bonne fortune de rencontrer l'aimable artiste seront certaine- ment ravis de faire sa connaissance au tournant des pages du Courrier Cinématograpbique.
M. Louis Jihel fit autrefois de notre camarade une biographie humoristique des plus spirituelles.
Nous en encadrons le portrait du Directeur du Bloc,
en regrettant cependant de le laisser seul dans cette
page. Mais son fidèle collaborateur, M. Edren, a oublié de nous envoyer son cliché.
André HASS
Aurait pu naitre en 1889 pour ouvrir l'Exposition, mais préféra venir au monde en 84. De ce seul fait, conserva un caractère contra- riant qui lui attira de graves his- toires avec les principaux souve- rains des quatre parties du mon- de. Tout jeune cassait ses jouets à la tête de ses parents en gueu- lant (pardon!) des chansons de café-concert pour lesquelles no- tre moutard avait une prédilec- tion aujourd’hui démarquée, ses aptitudes pour la cavalerie l’incitè- rent à écrire plus tard des chansons rosses, Le sort le versa dans l’artil- lerie et de ce jour il se mit à faire la bombe. Sa carrière (à fiel ouvert) se dessina lorsque après avoir usé quelques planches parisiennes, il promena sa satire bon enfant dans les provinces belges où le succès le couronnant,. il eut l'imprudence, en revenant du haut de la Suisse, d'écrire et de faire jouer trois re- vuettes d'actualité pleines de sel, ce qui fit fondre instantanément la
M. ANDRÉ HASS
neige de ses illusions. Promet beau- coup et tint déjà... le piano au Ca- rillon, où le public bruxellois lui fit fête pour sa bonne tenue et la correction de ses œuvres.
Notre chansonnier est actuelle- ment directeur artistique du Caba- ret du « Bloc » dé Bruxelles où cha- que soir sa fantaisie se donne libre cours.
Epousera, dit-on, une bergère quand il sera roi, encore que cette dernière condition soit aujourd’hui déconsidérée.
André Hass relève autant du théître, où il interpréta Courteline, Maurey, etc., que du Cabaret, où maintenant s’épand sa verve et où j'eus la douleur ineffable dede con- naître et de l’apprécier. *
Auteur de la Revue Louve... Tin- gue ! qui fut jouée avec grand suc- cès pendant quatre-vingt-dix repré- sentations consécutives.
Auteur de la Revue En fous cas! rions, en collaboration avec le chan- sonnier Edmond Tavenn.
A fait jouer depuis à Bruxelles nom- bre de revues et sketchs.
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pouvait présente!
Ausssi belle que Mme SANS-GÈNE # | 0 L
Merveilleuse interprétation de lim Mise en scène et photographie de * MI à © s Longueur approximative : 885 (l)
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12 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
AFFREUX ATTENTAT
Explosion dans un Ginéma à Liège
Cinquante Blessés
L'ENQUÊTE DU PARQUET
Nous lisons dans les colonnes de notre grand confrère, Le Journal de Roubaix, un compte rendu détaillé de l’épou- rantable catastrophe de Liège. Tout ce qui touche à la Cinématographie intéressant intimement Le Courrier, nous reproduisons tous les détails de cet attentat inqualifiable :
Liège, 11 décembre. — L'explosion qui s'est produite dimanche soir au Wintergarten du Grand Musical, est bien le résultat d’un attentat criminel.
LES ATTENTATS ANARCHISTES A LIÈGE
Ce drame épouvantable a jeté dans Liège une émotion indicible qui s’est répandue aussitôt par la Belgique tout entière. On se demande avec anxiété si l'on va revoir les attentats anarchistes de 1894. A cette époque, en effet, toute une série d’attentats anarchistes, bombes chargées à la dynamite jetées dans les endroits publics, avaient semé là terreur en Belgique et notamment à Liège.
Les attentats étaient-pour la plupart l'œuvre d'un russe, chef d’une bande d’anarchistes, qui se faisait appeler le baron Sternberg, pseudonyme de Jagolkowsky. Il fut, en 1895, condamné à Liège aux travaux forcés.
LE WINTERGARTEN
Le Wintergarten, ruc de l'Harmonie, à Liège, est tenu par M. Louis Mathoncet, qui exploite déjà depuis plusieurs années cette salle.
La salle où se donnent les représentations cinémato- graphiques est coupée par une balustrade séparant plu- Sieurs rangs de fauteuils disposés en gradins d'une ban- quette qui touche à cette balustrade.
C’est sous cette banquette que l'engin a été déposé.
Il était 9 heures du soir, la salle était plongée dans l'obscurité, les lampes électriques étaient éteintes depuis quelques minutes ct un film du cinéma déroulait ses diverses scènes sur l'écran; chacun était attentif.
Tout à coup une formidable détonation retentit. En même temps une flamme montait du parquet à côté du passage donnant accès aux fauteuils et près de la banquette:
PANIQUE INDESCRIPTIBLE
Le personnel s’'empressa de rallumer l'électricité ct l'on put apercevoir le plus affreux spectacle qui se puisse imaginer. Dans le fond de la salle et à gauche gisaient, au milieu d’un amoncellement de débris de toutes sortes, les spectateurs qui, avant l'explosion, se trouvaient assis dans cette partic de l'établissement.
Une panique indescriptible se produisit alors. Des femmes, hurlant de peur, essayaient de gagner la sortic. Elles en étaient empêchées par les spectateurs les plus voisins de la porte et par les tables renverséces qui obstruaient tout passage.
M. Mathonct, aidé de quelques garçons, releva les bléssés que l’on étendit sur des tables, tandis que les pompiers et la police aidaient à leur transport dans les maisons les plus proches. à
M. Neujean, commissaire de police, qui se trouvait de service au Théâtre Royal, accourut, organisa un rapide service d'ordre et les spectateurs aflolés purent sortir de l'établissement.
HORRIBLE SPECTACLE
Le spectacle était affreux. Partout on ne voyait que du sang.
Les tables en sont maculées et le sol imprégné. La grande verrière, brisée par la force de l'explosion, est retombée en mille morceaux dans la salle et les éclats ont provoqué de multiples blessures. Dés cannes, des cha- peaux, des vêtements déchiquetés gisent à terre, tandis qu'affolé, désespéré, le propriétaire de l'établissement pleure à chaudes larmes. Le spectacle est poignant et c'est avec peine que les assistants maîtrisent leur émotion.
La plupart des blessés, les plus grièvement atteints tout au moins, portent des plaies ou ont des fractures aux jambes. Les membres ont été déchiquetés par les débris de l'engin. La plupart de ces blessures sont affreuses et laissent apercevoir des morceaux de chairs et des os mis à nu. De l'avis des médecins, ces blessures ont certaine- ment été occasionnées par une explosion de dynamite où d'une matière aussi puissante. La plupart des blessés ont été transportés au poste des pompiers du Théâtre Royal, à l'Hôtel de Suède, à l'Hôtel d'Angleterre, à l'Hôtel du Filet de Sole, à la pharmacie Hubens. rue des Dominicains, chez le docteur Malue, dans les dépendances du Théâtre.
LA LISTE DES BLESSÉS
Le nombre des blessés est de beaucoup plus considé- rable qu’on l'avait cru tout d'abord. Le Journal de Roubaix annonçait, lundi matin, que vingt-quatre personnes avaient été victimes de cette formidable explosion. Ce nombre peut être doublé.
Voici la liste des principaux blessés : Fortunée Michel, d'Angleur; Eugène Bury, de Bressoux; Mme Schouben, rue Ambiorix, à Liège; Raymond Gillot, aux Biens cor- munaux, à Seraing; Michel Fortune, à Angleur; Maximilien Lonhay, de Seraing; Dieudonné Larue, à Seraing; Jean Other, à Seraing; Mme Schueren, rue Montagne Sainte- Walburge, à Liège; Henri De Blic, à Jemeppe; Joseph Binet, à Ougrée; Mile Blanche Decharneux, A DIecé; Mme veuve Sleeklin, rue St-Laurent, à Liège; Mme Putzeys, rue du Pont, à Liège; Mlle Putzeys, id.; Mlle Marie Gré- goire, servante de Mme Putzeys; Alfred Nicolas, rue des Oiseaux, à Till; Charles Nicolas, id.; Pierre Boutet, à Hollogne-aux-Pierres; Ernest Macherot, à Ans; Henri Pickel, à Lize (Seraing); Mlle Marie Schlooenen, id.; Jean- Baptiste Sortia, à Val-St-Lambert; Achille Mestre, à Flé- malle-Haute: Gilonaute Laurent, à Ans; Léopold Halkin, Montagne Sainte-Geneviève, à Liège.
LES SECOURS
Malgré l'émotion, les secours ont été promptement organisés. Plusieurs médecins qui se trouvaient au théâtre accoururent et c’est en habit de soirée qu'ils se portèrent au secours des victimes. Ils furent aidés par plusieurs membres de la Croix-Rouge et par un grand nombre de personnes dévouées qui firent preuve d’une belle abnégation.
Le spectacle du poste de pompiers du Théâtre Royal était lamentable; les médecins pansaient les plaies avec des pansements qu'on allait chercher un peu partout. Dans toutes les maisons, les blessés furent reçus avec empressement, puis ils furent dirigés sur les divers hôpitaux de Liège.
UN MORT
L'un des blessés, le nommé Henri Verveck, qui avait été transporté à l’Institut Mesche, dans un état assez grave, est mort lundi matin des suites de ses blessures.
Cet homme se trouvait, au moment de l'explosion, assis à l'extrémité de la dernière banquette joignant la balus- trade qui sépare les rangs des fauteuils. Une jeune fille, qui était sa, voisine de table, aurait remarqué un petit paquet posé sur la table en fice de Verveck et cela avant que l’on fasse la projection du cinématographe: Au mo- ment où les vues furent projetées sur l'écran, le garçon,
Un bomme a osé
placer sa Caméra à
quelques Encore
quelques mètres
de.
jours de patience et
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14 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Auguste Jacobs, qui avait cette rangée de tables dans son service, vint glisser son plateau sous la banquette, presque entre les pieds de Verveck, pour regarder les scènes du cinéma; M. Jacobs s’appuya contre la balustrade, d'où deux dames, blessées l’une et l’autre, qui se trouvaient au premier rang des fauteuils, le prièrent de s’écarter.
Le garçon se retira et alla se placer de l’autre côté de la salle. À ce moment même l'explosion se produisit.
A son arrivée à l’Institut Mesche, il se trouvait dans un état lamentable.
Verveck est arrivé à l’Institut Mesche à moitié dévêtu : ses vêtements étaient déchiquetés. Le malheureux demeu- rait avec ses parents, rue de l'Industrie, à Jemeppe.
A L'INSTITUT MESCHE
Plusieurs blessés ont été transportés à l'Institut Mesche, ce sont: Mme Schouben, 43 ans, cuisinière, demeurantrue Embiorix, 25, à Liège. Elle a les muscles des jambes criblés de morceaux métalliques ; Mlle Sylvina Hennin, 24 ans,rue Bidlot, 30, à Dressoux, grièvement blessée aux jambes, on a dû lui faire l’amputation de la cuisse gau- che, son état est relativement satisfaisant. M. Léopold, Halkin, 30 ans, garcon de café au « Wintergarten », de- meurant Montagne Sainte-Walburge, 56; il a les chairs des jambes criblées de déchets métalliques ; M. Arnold Donckier, 21 ans, comptable aux cristalleries du Val- Saint-Lambert, demeurant à Choquier. Il avait les jam- bes criblées de blessures et on a dù lui faire l'ampulation de la jambe droite ; M. Gilman Laurent, bouilleur, 46 ans, demeurant rue du Cimetière, à Ans, ce blessé a le pied droit coupé, M. Gilman a dù subir une intervention chi- rurgica:e. » 29 A L'HOPITAL DE BAVIÈRE
Cinq blessés on! élé transportés à l'hôpital de Bavière, trois sont sortis après pansement. Ce sont MM. Max Loxhay, rue des Champs, à Seraing; Charles Closse, entrepreneur à Jupille, et Fortuné Michel, demeurant au Sart-Tilman. Leurs blessures n'étaient pas graves.
Les deux autres victimes sont restées en traitement à l'hôpital. Mlle Julia Bourgeois, demeurant rue de la Baume, à Seraing, qui a des blessures à la hanche droite ayant nécessité l'application de points de suture, et Mme
AAA TA ATA TL A TA TANIA AT ATAT AT ATEN
CRAATATA MAT A TA ATATATATAE
veuve Sticnnon, demeurant rue Jolivet, à Liège. Elle a des blessures peu graves aux jambes. L'une et l’autre subiront un traitement d’une huitaine de jours. Un vieillard, en traitement à l’hôpital des Anglais, est à toute extrémité. L'ENQUÈÊTE DESCENTE DU PARQUET
Le parquet a été aussitôt prévenu et a fait une descente sur les lieux de l'attentat. M. le capitaine Genonceaux et le lieutenant Broubon ont aussitôt fait les constata- tions pour déterminer la composition de la bombe.
L'établissement dynamité a été gardé pendant toute la nuit par la police.
Lundi, dès la première heure, M. Genonceaux, com- mandant d'artillerie, qui mavait pas quitté les lieux de l'attentat qu’à trois heures du matin, reprenait ses recher- ches en compagnie du docteur Eugène Stockis et de M. Marissiaux, architecte et photographe du parquet, en présence de M. Huyttens de Terbecq, procureur du Roi ; de Behr, juge d'instruction, et Oscar Neujean, commis- saire de police.
De son côté, M. Louis Crépin, chef de la sûreté, se livre à de minutieuses recherches.
LA BOMBE
D’après certaines constatations, on se trouverait en présence d'un engin dont un mouvement d'horlogerie devait déterminer l'explosion. 11 devait être muni d’un délonateur au fulminate et d'un ressort qui devait se dé- clancher à un moment donné et faire éclater la bombe, chargée, croil-on, de poudre noir et de quantités de mor- ceaux de plomb et de laiton. Beaucoup de ces morceaux ont été retrouvés à l'endroit même où s’est produite l'explosion.
On suppose que la bombe fit explosion à un moment que l’auteur de l'attentat ne prévoyait pas. Prenant l’engin sur la table, il voulut le déposer sur le parquet. Mais il le posa sur le rebord du plateau glissé par M: Jacobs sous la banquette. La bombe bascula, ce qui fit déclancher le ressort intérieur et détermina l’explosion.
On ignore jusqu'à présent s'il s’agit d'une vengeance criminelle ou d’un attentat anarchiste.’
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SUR L'ÉCRAN
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C'est au milieu d’un déploiement inouï de splendeur et d’un grand enthousiasme que Georges V et la Reine Mary ont été proclamés empereur et impératrice des Indes. Tous les princes indigènes en somptueux costumes étincelants de bijoux y assistaient.
Il y eut des défilés inimaginables de Rajahs Hindous, de potentats, de hauts fonctionnaires à dos d’éléphants ou à cheval. Ce fut une cérémonie inoubliable à laquelle nous pourrons bientôt assister dans nos cinémas. La Société l’Eclipse a, en effet, réussi à prendre l’ensemble de ce fas- tueux événement.
Et chacun connaît le goût artistique et l’habileté de ses opérateurs.
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C’est le conservateur du musée de l'Enseignement public, 41, rue Gay-Lussac, qui centralise tous les renseignements relatifs à cet objet.
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Brunebaut moderne
Mme Demidoff, la femme de l’excellent artiste Duquesne, esten ce moment à Arles, où elle « fait du cinéma », en compagnie de Ch. Krauss, du théâtre Sarah-Bernhardt, du Pouly, le célèbre toréador français et de plusieurs artistes parisiens.
Or, ces jours derniers, la charmante artiste a failli être victime d’un horrible accident.
Elle était attachée par les pieds à la queue d’un cheval de Camargue ; le cheval, nu, devait, au Signal, la trainer quel- ques mètres, et ensuite être arrêté par les « gardians », qui se trouvaient tout autour, quand soudain il s’emballa. Mme Demidoff allait être écartelée et périr victime du
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16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
devoir professionnel, quand Pouly se jeta sur le lien qui la retenait à la queue du cheval, se fit traîner, lui aussi, mais, rassemblant toutes ses forces, rompit net le lien. Demidoff était sauvée. Il était temps. La charmante artiste en fut quitte pour la peur. Mais quelle peur! ss Üne nouvelle Agence de location
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Rue du Faubourg Montmartre : M. Monat, l’éminent repré- sentant de l’Union des grands Editeurs de films pour la rédion du Nord.
2
Enfin !
La Société Gaumont ne passera plus les nouveautés, par anticipation, à l’'Hippodrome. Nous enregistrons, avec notre impartialité habituelle, cette sage détermination. Il est re- grettable qu'elle ait été prise si tard.
fe Le Cinéma électoral.
Edison vient de proposer au président Taft une machine électorale « dernier cri », ingénieuse combinaison du « pho- nographe et du cinématographe ».
Tandis que le phonographe prononce les discours, profes- sions de foi ou allocutions, le cinématographe reproduit les gestes appropriés de lorateur.
Edison offre de vendre au Comité national républicain l'exclusivité de son invention afin de servir à la propagande en faveur du président Taft, lors de la prochaine consultation nationale.
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Nos Correspondants.
Le Courrier est représenté à Londres par M. Muddle, Cecil Court 16, Charing Cross Road. M. Muddle, qui éditait autrefois Le Bioscope, de Londres, est un journaliste du plus grand talent, doublé d’un cinématographiste éminent. Nous engageons nos abonnés et nos clients de Londres à s’adres- ser à lui en toute confiance.
E On ouvre.
Les Cinémas Modernes se proposent d’inaugurer, aujour- d’hui samedi, un nouvel établissement rue Demours (ave- nue des Ternes). La salle est, dit-on, belle, très vaste et admirablement installée. :
La Sociélé Cinéma Exploitation met la dernière main à Pins- tallation de son Palais Cinématographique du boulevard des
Italiens. Elle doit ouvrir très prochainement. La salle est située 32, boulevard des Italiens, à la place qu’occupait autrefois PHôtel de Bade, en face le Cinéma Gab-Ka.
Le Kinemacolor procède à ses exhibitions de films en cou- Icurs depuis une quinzaine, dans la jolie salle qu'il vient de construire rue Le Peletier. Ses spectacles sont, paraît-il, très suivis.
M. Brockway, le manager de l'American Théâtre, a ouvert, vendredi dernier, un magnifique Cinéma Franco-Américain, dans la somptueuse salle du Casino de Paris : Le Cinéma de Paris. C’est un acte de courage. Souhaitons-lui bonne chance.
De Berlin.
La maison de films Christian Winter, Markgrafenstrasse 92/93, Berlin, vient d’être acquise par le. pharmacien berli- nois Peter Bassgen et par M. Fritz Knevels, jusqu'alors di- recteur des entreprises Winter.
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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 17
Les Films tels qu'ils sont
CRITIQUE IMPARTIALE
Rien encore de bien sensationnel cette semaine au Consortiun. VITAGRAPH Ne nous donne qu’une bonne vue sur quatre : L'Hé- roïne de l'Ouest. LUX N'est guère mieux fournie: Les Petites Annonces sont seules à citer.
NESTOR Présente La Fleur de la Tribu, un bon petit drame. ÉCLAIR
La production de cette Société vaut mieux. On y note deux bonnes vues : La Pelote de laine et Le Travail des Femmes à Porto.
ITALA ’ Se
Il faut citer le Noël de Gribouille. Mais cette Société fait beaucoup mieux habituellement.
AMBROSIO Une seule belle vue dans la production de la grande maison italienne: Noël Tragique. KINETO Est à citer aussi avec Les Oiseaux de Proie. POLICHINELLE Nous présente un bon film de Noël: Le Noël de l’'Avare.
RALEIGH & ROBERT
Nous trouvons dans le lot de cette Société le plus beau plein air de la semaine: Voyage en Dirigeable de Gotha à Dusseldorf et nous le citons comme tel en le recomman- dant.
ATLAS
Apporte aussi un bon drame : Joë le Mousse. Son ext-
cution photographique laisse cependant à désirer. AMERICAN WILD WEST
Nous présente une des plus jolies vues de la semaine sous les espèces de l'Amour Rédempteur. Nous le citons volontiers. Le scénario est bien conçu, bien interprété. Quand à l'exécution photographique du film, elle est remarquable.
BIOGRAPH
Détient cette fois encore le record des belles vues. Son film: La Balaille est positivement un film remarquable. Le scénario que nous citons plus loin est sentimental à souhaits. 11 est'mis en scène avec un faste et une vérité hors ligne. On applaudit les victorieuses évolutions d’une armée véritable’ sur un vrai Champ de bataille.
De plus, le film est merveilleusement tiré. Il a beau- coup enthousiasmé tous ceux qui ont eu, comme moi, l’heureuse fortune de le voir projeter. Il triomphera sans aucun doute dans les salles. Je ne saurais le com- parer qu'aux Noces d'Or dont on se souvient de l’immense succès. Voici d’ailleurs le scénario :
« C'EST EN 61... Combien de soldats montrèrent leur « bravoure à l’unique pensée ‘“ de la fiancée qui attend!” « Ici, on se rend compte du changement opéré chez un « jeune homme, qui, de petit peureux qu’il était, devient « pur héros, sous l’heureuse influence de sa bien-aimée. « Le combat a lieu non loin de la demeure de la jeune « fille. Au premier choc, saisi d’une stupide panique, il « s'enfuit, tout tremblant, chez sa fiancée, implorant un « abri. Elle se moque de sa lâcheté et lui ordonne de « retourner au feu. Dès lors, le changement s’est opéré. «Il rejoint sa compagnie sans être vu. Le . général « demande un volontaire pour accomplir une mission « dangereuse. Il s'offre spontanément. A’ chaque pas, il
« rencontre la mort. L'épisode le moins tragique n’est « certes pas celui où le jeune homme, assis sur un cais- « son rempli de poudre, suit le chemin le long duquel « l’ennemi a allumé des feux, pour faire sauter le convoi. « Ce drame est (cela va sans dire) le plus émouvant des « drames jusqu'ici crées. »
En somme, excellent film ; à citer en première ligne.
MESTER EMPIRE
La production de ces deux Sociétés est sans intérêt. CINÈS
Nous sort un film à grand spectacle : Le Petit Tambour- Sarde qui serait intéressant s’il n’était complètement ridi- culisé par des sous-titres écrits en « Malgache ». Ces films produisent en représentation publique un effet désas- treux. Les ürames les plus sombres sont quelquefois transformés en comique par un sous-titre facétieux qui tombe juste au moment le plus pathétique et fait poulffer de rire tout le monde.
Pour cette raison, j'écarte nettement ce film.
Ali-Baba est une féerie. On a déjà traité ce sujet sou- vent. C’est quand même un bon film. Entre le Feu et l'Amour est aussi à citer. Le reste de la production n’a aucun intérêt.
LA NORDISK
Nous présente un bon film: La Lutle aboutit à la Vic- loire. Malheureusement beaucoup trop long. Le scénario est fin, mais complètement dépourvu d'action. C'estpour- quoi ses 770 mètres comptent double.
S AVOIA
Avec Uné. Flamme sur la Mer. est à. citer dans la
moyenne du jour. EDISON
Peut également se classer dans la moyenne avec: Un
Cantique de Noël.
ÉCLIPSE
Est mieux placée qu’une partie des maisons que nous venons de citer. Elle nous présente: Une Chasse aux buffles à Kampot (Cambodge).
Cette vue est, sans contredit, la plus belle ‘chasse pré- sentée jusqu’à ec jour. Tout concourt à son succès, l’in- térêt, le mouvement, les sites et la qualité photogra- phique.
Le Noël d'Arthème Lupin est un film très comique, joué avec entrain et dont le succès sera certainement des plus vifs.
RADIOS
Ma particulièrement intéressé. Son Noël de la Prin- cesse est un film de superbe allure, d’un intérêt drama- tique puissant et d'une merveilleuse qualité photogra- phique. On reconnaît bien là l'expérience de M. Clément Maurice. Nous sommes heureux de pouvoir.le féliciter une fois de plus.
Le Noël de la Princesse est à citer. Il plaira beaucoup dans les cinémas mondains et en province. Les quartiers populaires ont d’autres tendances. Il leur faut un autre genre. .
GAUMONT
Dans la production de cette Société, citons en tête une vue remarquable: Le Chef-Lieu de Canton. L'Amour qui lue est aussi un excellent drame à noter ainsi que Le Noël de Bébé. PATHÉ
Nous présente quinze vues, sur lesquelles nous notons: Le Siège de Calais, un film à grand spectacle de tout pre- mier ordre. Les Trois Petites Chattes, Etoiles de Mer, Paysages d'Hiver en Finlande, Le Garde-Chasse, La Bonne à lout faire sont également à citer. Elles ne valent pas autant que Le Siège de Calais mais peuvent figurer avan- tageusement dans un programme.
LE Mauvais ŒIL,
IR LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
LES NOUVE4UTÉS
American Wild-West Films L'Amour rédempleur (drame). Affiche ....... 305 mètres
Ambrosio La Vengeance ou la Torche sous le boisseau.
(tragédie de Gabriel d’Annunzio. Série d'Or)
ATICRE END OS EPP EP MRLE ER UE RE RE 233 mètres Les Exploits de Firoulot (comique). Affiche... ‘144 mètres Il y avail une fois. deux Voleurs (Conte de
NOCD AMIE ec bcer eee 112 — No TATIQUEArAMe) ES RE Creer 174 —
Kineto LIVRABLES LE 29 DÉCEMBRE Course de Canols automobiles................ Les Oiseaux de proie et leurs par ljcularités.
Polichinelle LIVRABLE LE 18 DÉCEMBRE ‘ NOCINAC AIDE LATRCIIE 0e Aie ee dates 227 mètres B. et C.
LIVRABLE LE 29 DÉCEMBRE Le Lieutenant Daring ou la Bande noire. Affi.
Vickin£ LIVRABLE LE 5 JANVIER Exercices des Mousses de l'Ecole Navale Sué-
235 mètres
OISE RES NT ROSES AU ARTAECRR 2 120 mètres Latium LIVRABLE LE 29 DÉCEMBRE Devta Morale Vie AE Nan Se 596 mètres Swea-Film LiVRABLE LE 29 DÉCEMBRE Une Role A StaLkOlIMi ET te nnReR .... 120 mètres Bic La Bataille (drame guerrier). Affiche........ 350 mètres Welt-Film Les Sapeurs-Pompiers de Munich............. Cinès
Le Pelit Tambour Sarde-(Film à grand spec-
tacle). 1e Prix au Concours de Turin.Affic. 225 mètres ATbabaaMieNe nettement ae eee 358. — Entrede Feu et l'Amour (drame). Affiche... ... 300 — Le Secret de Procope (Comique). Affichc..... 163 — Tontolini Agent d'assurances (comique). Affic. 110 — Bologne (plein air. Coloris) ..:.............. 138 —
Nordisk La Lulle aboutit à la Victoire (drame). Aflic..
Selig Polyscope C°
Pourquoi le Schérif restera célibataire
770 mètres
Eclair BavPeloterderaine Affiche tres cents 265 mètres Gontran a le coup de foudre. Affiche.......... 221 — Lamiche a la folie des grandeurs............. 135 — Le travail des Femmes à Porto............... 94 . — Edison Un Cantique de Noël:(drame).........:.:.2.: 306 mètres Ici onparle Français (comédie). FRERE TENTE 288 — Itala La Noël de Gribouille 1911 (comique). Affiche. 229 mètres Lux Noël de Pardon (pathétique)................. 260 mètres Les-peliles Annonces (comédie)............ 1193#meètres
Palouillard Empereur du Sahara (comique)... 147 — Faïencerie de Nevers (documentaire)......... 119 — La Fleur de la Tribu. Nestor (drame)........ 265 — La Chaïne du grand Paradis. Aquila (plein air) 107
Mester Films
PODIC TR ee A I eee elite 238 mètres
Habileté d'un Commis- Voyageur CIUIUINS EEE 138 —
La petite Téléphoniste offensée ............... lee
Le Nouvel Administrateur. Affiche........... 370 —
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Les Mines d'Argent de Cobatt........ FTÉURUE 121 — Bioscope
Un Drame dans les airs .....:.... Hasidgen ve 370 mèlres
Phbotc-Radia Films Prochainement NOUVEAUTÉS
Raleigb et Robert
‘Voyage en Dirigeable de Gotha à Dusseldorf
(plein air) ..........,.....:............... 141 mètres Une nuil d'alarme (comique). “Warwick... ..... 120 — Joë le Mousse (drame). Atlas. ................ 255
Vitagraph
L'Héroïsme de l'Ouest (drame du Far-West). A 305 mètres L'Oubliée (pathétique). Affiche............... 278 — Polydore est un Héros (ultra comique). Affic. 276 — L'Agneau perdu (sentimentale). Afliche....... 250 —
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Eclipse Une Chasse aux Bufles à Kampôl(Cambodge). A ‘155 mètres Le Noël d'Arlhème Dupin (comique)......... 186 —
Radios Le Noël de la Princesse (légende artistique). A. 322 mètres
Gaumont PROGRAMME NO 53.
Le Chef-Lieu de canton (comédie). Affiche . 550 mètres Marie Sluart et Rizzio (drame). Coloris ...... 270 — L'Amour qui lue (dramatique). Agr.......... 324 — Jeux dangereux (comédie). Agr.............. 2 Une Chasse.en Aéroplane (document) Dr EL 125 — Noël de Bébé'(comique)...::...:,.....:.... 250 — Noël dans la Mode (comique)................ 172 —
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Le Garde-chasse (comédie) ........ HAN AE ETES 225 — Luciale Violonisle (comédie)................ 250 — Nick Winter et les vols de Primrose (com.). A. 220 —: Le nez de Rigadin (comique)................. 185 — Little Moritz reporter photogr aphe. (comique) 185 — Mordus par un Singe (comique) ............. 125 — Soyez donc charitables (comique)............ : 10 — Paysages d'hiver en Finlande (voyage) ....... 10 — Un grand Marché à Tananarive (voyage) 1250E Trois petites Chattes (scène de genre).....:.. 105% — Etoiles de mer, Oursins el ne Océano- ORADIAQEE PT NOIRS ATOME TS 185 —
Le Siège de Calais (Histoire color.). S.‘A.iP.'F. :620: —
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 19
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DU COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
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Les ordres d’insertions occasionnelles ne seront exécutés qu'autant qu'ils seront accompagnés de leur montant, Les contrats, quelle que soit leur durée, ne seront traités que s'ils sont garantis par une provision d’une valeur égalé au quart de leur montant total. Le reliquat du compte sera payable par mois et d'avance.
LE COURRIER étant un organe particulièrement soigné, chacune de ses annonces constitue un véritable travail d'art, nécessaire d'ailleurs pour les réndré efficaces, Il n’acceptera les ordres de publicité que jusqu’au mardi midi pour les insertions devant passer dans le numéro du vendredi suivant.
PETITES ANNONCES
Le prix des petites annonces cst de 0 fr, 50 la ligne. Les abonnés du Courrier ont droit à quatre insertions de cinq lignes.
Le Courrier traite aussi à forlait au mois et à l'année,
Les réponses peuvent être adressées sans inconvénient au.domi- cile des annoncicrs,
Le Courrier, qui ne traite aucune affaire de vente ou d'achat, préfère même ce dernier syst,
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Il ne SAIT PAS TOUT, mais il dit “ TOUT CE
QU'IL SAIT ”. Il n’a ni ‘“ FIL SPÉCIAL ” ni ‘“ FIL À LA PATTE ”.
Amis lecteurs,envoyez-luides INFORMATIONS, alimentez-le de NOUVELLES ORIGINALES, sou- mettez-lui vos REVENDICATIONS, VOS IDÉES, il publiera les unes, étudiera les autres.
Inscrivez-vous comme CORRESPONDANTS, Pour devenir ce qu’il veut être, c'est-à-dire ‘“ UN ORGANE UTILE A TOUS ‘ il lui en faut beaucoup et partout.
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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
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- Adresses Artistiques
Artistes Dramatiques Claudette Durodié, 62, rue Truffaut.
BEBE (Abélard, 5 ans 1/2), 19, rue d'Alle- magne, Paris.
FONFON (Abélard, 7 ans), sœur de BÉBÉ, 19, rue d'Allemagne, Paris
M: Abélard, 19, rue d'Allemagne, artiste drama- tique.
M. Abélard, 19, rue d'Allemagne, artiste drama- tique.
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O. Bozzi. Cinéma rue Rochechouart, 66. Cinéma rue Saint-Charles, 72.
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Le Film d’Art, 5, boulevard Montmartre.
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Sol Films C, 22, rue Baudin.
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Le Gérant : Charles LE FRAPER.
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Gramophones et Phonographes Mendel, 10 bis, boulevard Bonne-Nouvelle.
Imprimeurs Barroux, 18, rue Sainl-Sauveur.
Journaux Corporatifs
Phots Revue, 118 bis, rue d’Assas, Paris.
The Bioscope, 85, Shaftesburg. Av. Lordon W.
The Kinematograph and Lanlern Weckly.
Totenham Street, London W.
11 Film, Carrozzieri a Toledo, 8, Napoli.
Cinématographia Italiana, 31, Via Cumina, To- rino.
The Moving Picture World, 495, Third Street, New-York.
La Cinematografia Espanola, Calle Pelayo, 50, Barcelonne.
La Comète Belge. 5, place Saint-Jean, Bruges.
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The Royal Bio, 22, rue Baudin.
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Brochier, 26, rue de Châteauredon, Marseille.
Bonaz, 17, rue de Lancry.
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Appareils de Photographies Mendel 40 bis, boulevard Bonne-Nouvelle,
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Metteurs en Scènes M. Abélard, 19, rue d'Allemagne
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Opérateurs Projectionnistes Foliot, 32, boulevard du Temple.
Photographes Brezinski, 6, rue du Donjon, Vincennes.
Photograveur M. Demoulin, 118, rue de Vaugirard.
Sociétés Cinématographiques diverses et Syndicats
Syndicat des Exploitants trançais du Cinémato graphe, 22, boulevard de la Villette.
Syndicat des Loueurs et Exploitants de films Cinématographiques du Nord, 39, rue de Tour- nai, Lille é
Association Belge du Cinéma, 15, place Brouc- kère, Bruxelles.
Paris, — Imp. F. BARROUX, 18, rue Saint-Sauveur.
Entreprise Générale de .Cinématographe :
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